L’aromathérapie est « à la mode » depuis quelques temps, ce qui est très bien, mais que regroupe exactement ce terme si employé ?
Voici un petit condensé qui pourra vous aider à y voir plus clair.
Qu’est-ce que l’aromathérapie ?
Le terme « aromathérapie » peut être décomposé en « aroma » qui signifie « arôme » et en « therapeia » signifiant « soin ».
L’aromathérapie est une méthode naturelle qui repose sur l’utilisation des extraits aromatiques de plantes pour se soigner et aider à rester en forme.
C’est une branche de la phytothérapie (méthode de soins qui utilise les plantes). La principale différence est que l’aromathérapie, en plus d’éliminer les infections comme le fait la phytothérapie, régénère naturellement les parties infectées.
Que trouve-t-on comme composés en aromathérapie ?
Il existe environ 800 000 espèces botaniques répertoriées et toutes ne sont pas aromatiques. Par exemple, l’ortie blanche ou la prêle ne dégagent aucun parfum particulier.
Seules sont aromatiques celles qui contiennent des arômes, des molécules biochimiques particulières qui dégagent une certaine odeur ou un certain goût.
Dans toutes ces plantes aromatiques, on y trouve ce que l’on appelle les « directes », qui dégagent un parfum naturellement, et les « indirectes », qui demandent une transformation préalable (distillation, frottage, …) pour dégager leurs effluves.
Toutes la plantes aromatiques ne sont pas utilisées car nombreuses sont celles qui sont « inutiles » en thérapies, toxiques ou dont les effets ne sont pas encore connus. On en utilise donc plusieurs centaines en parfumerie et moins de cent en thérapeutique.
On trouve, dans l’aromathérapie, les huiles essentielles, les huiles végétales et les hydrolats.
Quand est-elle apparue ?
4000 ans avant J-C, on retrouve déjà, en Mésopotamie, certaines stèles gravées qui révèlent l’utilisation des essences de végétaux pour lutter contre certains maux.
En 2800 avant J-C, les chinois utilisaient une centaine de plantes telles que l’anis, le curcuma, la cannelle, le gingembre et les bois aromatiques comme l’encens.
Il y a plus de 5000 ans, les égyptiens usaient des vertus des huiles essentielles de cèdre et de basilic dans l’embaumement des corps. Ils connaissaient déjà trois techniques encore utilisées de nos jours pour extraire les principes actifs des végétaux : la macération, l’effleurage et une forme de distillation archaïque.
Plus tard, Hippocrate, le père de toutes les médecines, conseille les bains aromatiques dans certaines affections, notamment chez la femme.
Au XVème siècle, on attribuera le nom de « aromaterii » aux apothicaires, ce qui donne une idée de la place occupée par les plantes aromatiques et leurs extraits dans la médecine de cette époque.
Pendant la Renaissance, l’usage des huiles essentielles s’étend aux domaines de la parfumerie et des cosmétiques.
De 1928 à 1939, René-Maurice Gattefossé, pharmacien français, effectue une codification des différentes vertus des huiles essentielles et notamment de leur pouvoir bactéricide. Il sera le premier à utiliser le terme « aromathérapie » qu’il définit comme étant l’utilisation des aromates, des plantes aromatiques dont on extrait les huiles essentielles.
Vers 1950, Kellner et Kobert établissent une liste d’environ 150 huiles essentielles et démontrent leur pouvoir antiseptique.
En 1964, Jean Valnet, médecin et chirurgien militaire français, commence à réaliser des associations d’huiles essentielles et donne le premier pas à la prescription aromatique.
Philippe Mailhebiau crée, par la suite, la « nouvelle aromathérapie » qui développe le concept de caractérologie des essences : chaque plante a une action physique spécifique sur le corps mais elle entre aussi en résonance avec notre psychisme et notre âme. Chaque huiles essentielle, comme chaque être humain, possède un « caractère » spécifique.
Comme on peut le constater dans ce rapide historique, l’aromathérapie n’est pas toute jeune 😉
Quelles utilisations peut-on faire de l’aromathérapie ?
L’aromathérapie travaille de manière holistique, elle prend en compte la personne dans sa totalité en agissant sur le corps physique et aussi sur la sphère psychosensorielle.
Quelques exemples d’utilisation de l’aromathérapie :
- dans les massages relaxants, tonifiants, équilibrants …
- pour « réparer » les petits maux quotidiens
- en réflexologie plantaire
- dans les bains aromatiques
- pour la diffusion de senteurs et l’assainissement de l ‘air
- en cosmétologie
- en parfumerie
- pour aider à la relaxation, à la stimulation, à la tonification, …
- sur les animaux
- pour le nettoyage et l’entretien votre maison
- et même en cuisine !
Cette liste n’est bien évidemment pas exhaustive ! 🙂
Quelles précautions de base faut-il prendre ?
Les huiles essentielles sont des substances très actives, qui peuvent être dangereuses si elles sont mal employées. Elles réclament certaines précautions quant à leur utilisation :
- choisissez toujours des huiles essentielles de bonne qualité
- ne laissez jamais le flacon à portée des enfants, rangez-les dans une armoire à pharmacie fermée à clé
- n’utilisez pas d’huile essentielle inconnue, renseignez-vous auprès d’une personne compétente avant
- ne les appliquez jamais sur les yeux, dans les oreilles, dans le nez ou sur les parties ano-génitales
- si accidentellement, vous vous mettez de l’huile essentielle dans les yeux, n’utilisez surtout pas d’eau pour rincer ! Utiliser une huile végétale (huile olive, huile d’amande douce, ou la première huile végétale que vous avez sous la main) qui calmera immédiatement l’inflammation
- si votre enfant absorbe une grande quantité d’huile essentielle (un flacon de 5ml par exemple), lui faire ingérer rapidement une huile végétale douce (huile d’olive ou de tournesol) et contactez immédiatement le centre anti-poison
- ne jamais en injecter par voie intramusculaire ou par voie veineuse
- toujours procéder à un test de tolérance allergique avant de les utiliser. Pour cela, déposez 2 goutte de l’huile essentielle dans le pli du coude et constater s’il y a une réaction allergique ou pas dans les 24 heures
- les huiles essentielles riches en cétones et en lactones sont neurotoxiques, surtout par voie orale. Une grande prudence est donc recommandée avec ces dernières. Leur utilisation prolongée est contre-indiquée chez la femme enceinte, allaitante et chez le bébé
- il est préférable de ne pas utiliser d’huile essentielle durant la grossesse (surtout les trois premiers mois) et chez l’enfant de moins de 3 ans
- pour être appliquées sur la peau, il est conseillé de les diluer dans des crèmes, des huiles végétales, des gels, …
- les huiles essentielles de menthe poivrée, de cannelle et de lédon du Groenland doivent être utilisées avec beaucoup de précaution
- pour toutes les huiles essentielles de la famille des citrus (orange amer, citron, mandarine, …) ne pas s’exposer au soleil après leur application sur la peau. Ces huiles sont photosensibles et vous risquez de vous retrouver avec des tâches brunes lors de votre exposition au soleil jusqu’à 4 à 5 heures après leur application
L’aromathérapie est une technique merveilleuse qui peut largement vous aider au quotidien. Elle requiert néanmoins une certaine prudence au vu des risques liés aux substances utilisées. Il est obligatoire de faire appel à un aromathérapeute ou un médecin pour toute prescription et de toujours respecter les conseils prodigués par ces derniers (dosage, durée du traitement, voies d’absorption, conditions particulières, …)
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Photos : pharmacie-ollioulaise.fr, guide-essentiel-oil-4-e1459637192753, alessentiel.net, sophiek.eu